Criminal Loft, de Armelle Carbonel

Publié le par Jacques Saussey

CL

Un sanatorium abandonné, près de Louisville, dans le Kentucky :

Waverly Hills.

L'une des plus grandes chaînes de la télévision américaine a l'intention de battre tous les records d'audimat avec le reality-show le plus brûlant qui ait jamais été proposé à l'antenne.

Ils sont huit, repêchés in extremis du couloir de la mort. Six hommes et deux femmes. Tous condamnés à la peine capitale à cause de l'horreur de leurs crimes. 

Ils vont devoir cohabiter plusieurs semaines, leur vie carcérale filmée 24 heures sur 24. Chaque week-end, l'un d'entre eux sera éliminé par le public et retrouvera le chemin vers son éxecution prochaine.

A la fin, un seul sortira vainqueur de la confrontation, libre. Une nouvelle chance de se réinsérer dans la société, l'unique lueur permettant d'envisager un autre avenir que la chaise électrique ou l'injection létale.

 

Attention, ne vous attendez pas à un gentil petit polar qui va vous faire attendre le métro sur le quai, en allant au boulot. Avec Criminal Loft, vous allez entrer de plein fouet dans le cerveau dérangé de l'un de membres du Loft. Vous allez suivre l'un des pires prédateurs que vous ayez pu rencontrer de votre vie. Vous allez suivre ses pas marqués dans le sang de ses victimes, et pire, vous allez vous inquiéter pour tous ces assassins.

Car ce roman ne se limite pas au polar. Il va parfois flirter dangereusement avec la folie, avec la putréfaction de la société et ce qu'elle peut engendrer de pire dans le cerveau d'un criminel, voire avec un zeste d'épouvante. Sans parler du regard sans concession sur le public et ses fascinations morbides dérangeantes.

Car Waverly Hills est un endroit réel. Un endroit hanté, à ce que disent les légendes urbaines. Peut-être à cause de ce Death Tunnel, l'endroit maudit par lequel transitaient autrefois les cadavres des malades de tuberculose sur lesquels on avait procédé à des expériences interdites, comme cette petite fille que l'on voit parfois rôder dans les couloirs, pleurant des larmes de sang.

Ou lorsque l'on entend le bruit de sa balle qui rebondit dans les couloirs obscurs, là où elle est morte plus de quatre-vingt dix ans plus tôt.

 

Avec Criminal Loft, vous n'allez pas prendre le métro. Vous allez le rater, rame après rame, jusqu'à ce que vous ayez oublié que vous avez un boulot, que vous êtes autre chose qu'un lecteur assoiffé et addict!

Et vous allez prendre une sacrée claque dans les gencives!

 

Vous l'avez compris, je n'ai pas aimé ce bouquin: je m'en suis délecté jusqu'à la dernière page.

Deux jours. A peine...

Maintenant, je suis content, je vais enfin pouvoir dormir...

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