De la sciure sur les planches!

Publié le par Jacques Saussey

Ecrire une pièce de théâtre noire, lorsque l’on a quelques romans du même genre derrière soi, est comme pénétrer la nuit dans une ville que l’on ne connaît pas. Même si tout est familier, comme les rues, les boutiques, les enseignes, le métro, les passants, tout est fondamentalement différent. Et foncièrement excitant ! Finies les descriptions de lieux, de climat, les états d’âme silencieux, les courses-poursuite et l’action qui s’envole d’un décor à un autre en une seule page.

Ici, du dialogue, du dialogue, et rien que du dialogue. Quelques lignes de mise en scène, parfois, comme une pincée de sel (ou de poivre !) sur un plat à servir bien chaud, en live. Parce que le challenge est là. Que ce bébé soit fidèle à l’idée que l’on a de la trame, mais que la pièce soit également jouable sur scène.

Alors fini le pavé de 500 pages, où toute latitude est permise, tant qu’elle est nécessaire à l’histoire. D’après ce que j’ai pu en lire dans des œuvres d’autres auteurs, la bonne longueur, pour une pièce, est généralement de l’ordre de 120 à 140 pages. De quoi permettre aux acteurs de tenir une bonne heure et demie sur les planches. Et au public dans les fauteuils…

Et c’est là que je m’aperçois, une fois ma mise en plan presque terminée, qu’il va falloir sortir… la scie !

 Il va donc y avoir de la sciure sur les planches.

Ca tombe bien, c'est parfait pour absorber les taches.

Publié dans Rubrique à vrac

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